Bodhidharma

Bodhidharma, 1^er patriarche chinois

On ne sait pas grand-chose du moine bouddhiste Bodhidharma, et les récits de sa vie sont emprunts de légendes. On place son existence au V^ème ou VI^ème siècle de notre ère.

Il est considéré comme le 28^ème patriarche du Zen, et comme son premier patriarche chinois.

L’art bouddhique le dépeint sous les traits d’un non chinois barbu, aux grands yeux surmontés de sourcils broussailleux et à l’air sombre. Il est décrit comme peu bavard et ayant mauvais caractère.

On imagine qu’il venait d’Inde, et qu’à un âge avancé, il partit pour la Chine.

L'empereur de Chine, fervent bouddhiste, décida d’aller le rencontrer.

Leur échange est resté célèbre :

L’empereur expliqua à Bodhidharma qu’il avait fait construire un grand nombre de temples et de monastères, qu’il avait fait recopier des sutras et soutenu des communautés monastiques. Il lui demanda quels mérites il avait acquis par tant de bonnes actions.

Bodhidharma répondit :  " Aucun mérite "

L’Empereur demanda ensuite : " Quel est le sens profond de la vérité sacrée ? "

- " Un vide infini et rien de sacré " 

Et finalement : " Qui es-tu ? "

- " Je ne sais pas "

Après avoir quitté l’Empereur, il continua son voyage en Chine, et arriva au monastère de Shaolin.

Les moines refusèrent qu’il entre dans le monastère, et selon la légende, il s’assit en méditation face au mur du monastère, et y resta pendant 9 années au bout desquelles il parvint à faire un trou dans le mur avec son regard, à force de détermination et de concentration.

Les moines, impressionnés, le laissèrent finalement entrer.

Bodhidharma vit que les moines étaient en mauvaise condition physique car ils passaient leur temps à pratiquer la méditation. Il leur enseigna des exercices physiques pour qu'ils soient en meilleure santé et pour qu'ils apprennent à se défendre. Ainsi serait né le Kung Fu.

                   Transmission

Bodhidharma vivait dans une grotte, non loin du monastère Shaolin. Un jour, un jeune homme du nom d'Eka vint le trouver et lui demanda de devenir son disciple. 

Bodhidharma alors en méditation face au mur de sa grotte ne prit pas la peine de se retourner et ne répondit pas. Eka resta debout à l'extérieur de la grotte pendant toute une nuit sous la neige. Comme Bodhidharma continuait de l'ignorer, il prit son sabre et se coupa le bras afin de montrer sa détermination.

Bodhidharma accepta alors de l'instruire dans la pratique du bouddhisme.

Eka offre son bras à Bodhidharma

Un de leurs échanges est resté célèbre : 

- " Mon esprit n'est pas en paix, je vous en prie, maître, pacifiez-le."

- " Montre moi ton esprit et je le pacifierai. "

- " J'essaie de voir mon esprit, mais je ne peux pas le saisir."

- " Alors, le voilà pacifié."

Eka devint le successeur de Bodhidharma et le 29^ème patriarche du Zen.