Selon la tradition, le moine bouddhiste Bodhidharma, venu d'Inde, a transmis le bouddhisme mahāyāna en Chine. Il est le fondateur de l'école Chan, un courant contemplatif. Le Chan est devenu le Zen au Japon.
La légende raconte qu'en 475, Bodhidharma se rendait au monastère Shaolin, pour prêcher le bouddhisme mahāyāna. Mais les moines lui en refusèrent l'accès. Il s'assit alors, fixa son regard sur le mur d'enceinte du monastère, et resta en méditation face à ce mur pendant 9 ans. On raconte qu'il parvint (au moins de façon symbolique) à trouer le mur par son regard. Ce qui força le respect des moines qui lui permirent finalement d'entrer.
A l'image de Bodhidharma, qui est resté assis devant le mur du temple pendant ces neuf années, nous pratiquons aujourd'hui face à un mur, à la différence d'autres écoles de pratique de la méditation où l'on s'assied les uns en face des autres, ou en face de la statue de Bouddha et de l'enseignant.